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Vivre ensemble : Le Cameroun se fera avec l’Ouest …

Les populations de cette région ont pris l’engagement d’œuvrer pour le respect des institutions, la paix et la cohésion nationale. C’était au cours d’un meeting qui s’est tenu le 20 juillet dernier à Bafoussam.

Les organisateurs de l’événement attendaient tout au plus 6000 militants du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (Rdpc), à savoir : 1500 de la délégation permanente départementale du Comité central de la Mifi ; 1000 des Bamboutos et le Ndé ; 500 respectivement du Haut-nkam, des Hauts-plateaux, le Koung-khi, de la Menoua et du Noun. C’était sans compter avec l’engouement des militants et leur amour pour le chef de l’Etat, Paul Biya. Pour preuve, ils ont fait exploser ces chiffres prévisionnels, poussant les organisateurs à changer le lieu du meeting, initialement prévu pour se tenir en la permanence du Rdpc de Bafoussam.

Et les faits leur ont donné raison. Puisqu’en dehors de la marée de militants du parti au pouvoir, c’est une foule évaluée à plus de 40 000 patriotes Camerounais qui ont pris d’assaut la place des fêtes de Bafoussam dès les premières lueurs de l’aube, ce samedi 20 juillet 2019. Venus des huit départements que compte cette région, jeunes et moins jeunes des deux sexes, sans distinction de tribu, de rang social ou de chapelles religieuses ou politiques, ont tenu à prendre personnellement part au rassemblement des populations et forces vives de l’Ouest pour le respect des institutions de la République, l’appel à la paix, au vivre ensemble et à la cohésion nationale.

Au premier rang de ceux-ci, le président du Sénat, le Secrétaire général du Comité central du Rdpc, les membres du gouvernement et assimilés originaires de la région de l’Ouest, les parlementaires, les magistrats municipaux, les chefs traditionnels (dont les réseaux sociaux avaient annoncé le boycott massif (Ndlr), les membres des partis alliés, les élites, forces vives et populations de la région, etc., Ainsi que les ministres Joseph LE de la Fonction publique et de la Réforme administrative et Malachie Manaouda de la Santé publique, qui ont tenu à montrer leur solidarité à cette noble cause.

Au total 13 allocutions ont été prononcées, ponctuées d’intermèdes musicaux, au cours de la cérémonie qui s’est partiellement déroulée sous une pluie battante, « venue bénir cette initiative », selon les participants. Dans son mot de bienvenue, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Bafoussam a condamné tout discours tribaliste et toute autre forme de stigmatisation. « Tout Camerounais doit se sentir chez lui partout au Cameroun », a dit en substance Emmanuel Nzete. Justin Tala, pour sa part a dit tout l’honneur des « Bendskineurs » de l’Ouest d’avoir été associés à cet événement. « Notre métier est de transporter tous les Camerounais sans distinction de tribu ou de classe sociale. Un seul jour de perturbation de nos activités nous est très préjudiciable », a conclu le porte-parole des transporteurs par moto, non sans déclarer sa solidarité à ses frères des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Pour la représentante des « Bayam-sellam », mamelles nourricières de toutes les populations, sans distinction aucune, « Nous disons non aux discours haineux et appels au repli identitaire véhiculé par certains médias et réseaux sociaux, tout comme nous condamnons les actes odieux visant à perturber le séjour du président de la République et de son illustre épouse », dira-t-elle. Idem pour Noel Azafo qui parlait au nom des jeunes de la région. Point de vue d’ailleurs partagé par Fatimatou Dairou, une autochtone Bororo qui se revendique également Bamoun et Bamiléké, tant elle vit en harmonie avec toutes ces tribus. Des tribus Mbo, Bamiléké et Bamoun qui, selon S.M. Maurice Thio, chef du groupement Ndiop dans les Bamboutos et porte-voix de l’autorité traditionnelle « ne connaissent pas le tribalisme ». « Vous ne connaissez la valeur de la paix que lorsque vous l’avez perdue », diront pour leur part Martina Ikome, la représentante de la communauté anglophone, Jean Ernest Wafo, au nom des partis politiques alliés et Christophe Eken, porte-parole des opérateurs économiques. Pour le membre du Bureau politique, chef de la délégation permanente régionale du Comité central pour l’Ouest, le Sultan Roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, « Nous de la région de l’Ouest, nous devons condamner, avec la plus grande fermeté, tous ces actes et agissements qui portent atteinte aux valeurs républicaines, menacent la cohésion nationale, la paix et la stabilité (…) L’Ouest doit montrer le bon exemple comme c’est déjà le cas dans tous les domaines ».

Lorsque le secrétaire général du Comité central prend la parole, c’est pour rappeler aux militants du Rdpc et aux populations de l’Ouest en général, les tristes événements qui ont profondément meurtri la région avant l’indépendance. Jean Nkuété en profite pour les mettre en garde : « L’Ouest ne saurait glisser deux fois sur la même peau de banane » ! Avant de les inviter à chérir la paix, « la principale matière première du développement ».

Une paix sur laquelle le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji est largement revenu, pour en expliquer la préciosité. « Continuons à apporter notre soutien indéfectible au Président Paul Biya. Il en a besoin pour conduire ce pays à bon port ». Vœux également formulés dans la « Déclaration de l’Ouest » ayant sanctionné la fin des travaux, que le gouverneur Awa Fonka Augustine se chargera d’acheminer au président de la République, Paul Biya.

 

Serge Williams Fotso, à Bafoussam

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