Site Web Officiel du RDPC
6 Novembre RDPC

6 novembre 1982 – 6 novembre 2019 : Qu’a-t-il fait de ces 37 ans ?

Le chantier de la mise sur pied des recommandations du Grand dialogue national, n’est que la partie émergée de l’iceberg des innombrables réalisations du Président Paul Biya, en vue de l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035.

Mercredi, 6 novembre prochain, les lampions s’allumeront sur la célébration du 37ème anniversaire de l’accession du Président Paul Biya à la magistrature suprême du Cameroun. Ce jour anniversaire, comme les précédents, les Camerounais, toutes origines, classes sociales, chapelles religieuses et politiques confondues, se lèveront, tel un seul homme, pour saluer les œuvres de cet homme providentiel. Qui a tant œuvré pour son pays.
Depuis 1982, pour paraphraser un contemporaine, le président Paul Biya a engrangé de belles et grandes victoires qui font aujourd’hui du Cameroun, un pays aimé des siens et respecté, voire jalousé et convoité par les autres. En témoignent les poussées déstabilisatrices auxquelles le « Berceau de nos ancêtres » fait régulièrement l’objet ces derniers mois.
Durant ses septennats successifs (Grandes ambitions, réalisations, opportunités, réussites…), l’architecte du Renouveau va impulser des réalisations portées sur tous les secteurs de la vie nationale, de manière à mieux l’engager dans la voie de l’émergence.
Ayant accédé au pouvoir sous un système monolithique, Paul Biya, éclairé par son ouvrage « Pour le Libéralisme Communautaire », qu’il publie en 1987 pour résumer sa vision sociale et économique du pays, va s’empresser d’engager le Cameroun vers le multipartisme. A doses homéopathiques. La magistrature présidentielle inaugurée le 6 novembre 1982, investie en janvier 1984, à la faveur d’une élection présidentielle anticipée, de tous titres de légitimité et porteuse d’un mandat formel, peut désormais réaliser celui-ci et poursuivre l’œuvre de construction nationale avec plus d’assurance, de sérénité et de détermination.
La pilule manichéenne du multipartisme
Au profit de tous les Camerounais, sans exclusive. Et Paul Biya tient à le préciser. En 1991, au cours d’une visite qu’il effectue dans le Nord à Garoua, Paul Biya rassure les Camerounais : « Quelles que soient votre tribu, votre religion, quelles que soient vos convictions politiques, vous êtes tous filles et fils d’un seul et même pays. Vous devez cohabiter dans la paix et le respect mutuel ».
La décennie 1990 s’ouvre sur un air de contestation dans le monde. Les miasmes de la métastase politique contaminent le Cameroun, donnant lieu à des remous sociaux. Mais en fait, les « conjurateurs » ne font qu’enfoncer une porte entrouverte à la démocratie par le Président Paul Biya, depuis 1987. Sous son impulsion, une série de lois sur les libertés sont adoptées par l’Assemblée nationale. Dans la foulée, le multipartisme est réinstauré, après une petite parenthèse de …43 ans et les premiers partis politiques de l’opposition voient le jour en février 1991. « Au Cameroun, on n’a plus besoin de prendre le maquis pour exprimer ses idées ». Ces réformes institutionnelles et politiques cachent mal les nombreuses réalisations économiques, sociales et infrastructurelles.
Des progrès importants ont été réalisés dans les domaines de l’eau, l’énergie, l’agriculture, les grands travaux routiers et portuaires, le développement urbain, la santé, l’éducation, les services, les nouvelles technologies et le sport.
Energie
Avant le 6 novembre 1982, le Cameroun ne comptait que deux barrages hydroélectriques. Le premier, inauguré le 5 février 1954, sous l’administration coloniale française, fut bati sur le fleuve Sanaga à Edéa. D’une capacité de 267 MW, ce barrage alimente le réseau interconnecté Sud. La deuxième, érigée 55 km en amont d’Edéa, à Song Loulou et inaugurée en 1981, affiche une capacité de production de 338 MW.
Afin de résoudre définitivement le déficit en énergie, de nombreux grands projets ont été lancés ou réalisés : la Centrale à fioul de Dibamba près de Douala, opérationnelle depuis 2009, produit de l’électricité à partir d’une centrale thermique d’une capacité de 86 Mw ; le barrage réservoir de Lom-Pangar. D’une capacité de 6 milliards de m3 d’eau, ce projet capital va apporter à notre pays le complément d’énergie dont il a besoin ; le barrage hydroélectrique de Memve’elé qui alimentera une centrale d’environ 200 mégawatts afin de renforcer en énergie le réseau interconnecté Sud et d’approvisionner le complexe industriel et portuaire de Kribi ; le barrage hydroélectrique de Mekin, 15 Mw ; la Centrale à gaz de Kribi, d’une capacité de 216 Mw, extensible à 300 mégawatts, associée à une ligne de transport d’énergie de 225 kilovolts de 100 km pour l’évacuation de l’énergie produite à Edéa.
En attendant la mise en service de certains de ces barrages, un programme thermique avait été mis en place à travers l’installation de centrales thermiques dans les villes de Bamenda, Ebolowa, Mbalmayo et Yaoundé. Ces centrales fonctionnent au fuel léger et ont une capacité totale de 100 Mw dont 60 mégawatts pour celle de Yaoundé et 10 mégawatts chacune pour les autres. Outre la construction de nouveaux ouvrages, l’accent a aussi été mis sur la réhabilitation des infrastructures énergétiques existantes, notamment le barrage de Lagdo et les centrales de Song-Loulou et Edéa. Un vaste programme de connexion des populations villageoises au réseau électrique a été mis en place dans l’ensemble du pays.
Eau potable
Dans le cadre du renforcement et de l’amélioration de l’alimentation des populations en eau potable, les efforts ont porté sur la construction des forages et points d’adduction d’eau potable dans les dix régions du pays, ainsi que la réhabilitation des points d’eau existants. La construction de l’usine de la Mefou va soulager les populations de Yaoundé. Dans le cadre du programme de développement des secteurs urbains et de l’approvisionnement en eau, l’on a procédé à la réalisation des extensions des réseaux à travers 36 km de linéaire dans la ville de Douala, ainsi qu’à la finalisation des contrats pour la pose de 39 km de canalisations dans les centres secondaires. En 2017, l’Etat a lancé le Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga (Paeppys), qui ambitionne de combler le déficit en eau potable en injectant 400 000 m3 d’eau dans le réseau.
Pour ce qui est des grands travaux routiers et portuaires, le Cameroun compte aujourd’hui près de 50.100 km de routes principales, dont 6.000 km de routes bitumées. Ce chiffre ne tient pas compte des voiries aménagées dans les grandes agglomérations. Le pays compte aussi un réseau de transit de plus de 6.080 km desservant la sous-région, avec 3.297 km de routes bitumées et 2.300 km de projets de routes à bitumer. Parmi les plus importantes réalisations de ces dernières années, on peut citer, sans être exhaustif, la construction en profil autoroutier de la pénétrante nord de Yaoundé à Olembé ; la construction de la route régionale Ayos-Bonis située sur les corridors Douala-Bangui, Douala-N’Djamena ; le bitumage de la route Buea-Kumba; la route Obala-Batchenga-Bouam, l’axe Melong-Dschang ; la réhabilitation du pont de l’Enfance et de nombreux autres ouvrages d’art.
En ce qui concerne les grands projets, des avancées notables sont enregistrées. C’est le cas notamment du projet d’aménagement des pénétrantes Est et Ouest de Douala ; de la construction du 2ème pont sur le Wouri à Douala ; du projet de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala.
S’agissant des infrastructures portuaires, le projet phare est la construction du complexe industrialo-portuaire de Kribi, qui comprend un terminal à conteneurs 400.000 EVP (conteneur équivalent à vingt pieds) dès la première phase ; et 800.000 EVP à terme ; un terminal aluminium (1,5 million de tonnes d’alumine et 1,5 million de tonnes d’intrants divers), un terminal hydrocarbures (3 millions de tonnes) ; un terminal polyvalent (2 à 3 millions de tonnes).
Dans le cadre du développement urbain, en dehors de l’aménagement de plusieurs voiries urbaines, le gouvernement a lancé un programme de construction de 10.000 logements sociaux à Yaoundé et Douala ; la construction de 500 logements témoins à Olembé à Yaoundé et 560 logements à Mbanga Bakoko à Douala. S’agissant de l’environnement urbain, des progrès significatifs sont perceptibles dans les deux grandes métropoles, Douala et Yaoundé, dont la physionomie a radicalement changé.
Santé
La santé n’est pas en reste. Des avancées notables ont été enregistrées tant au plan quantitatif que qualitatif. Jusqu’en 1982, les plus grands hôpitaux du Cameroun étaient : l’hôpital central de Yaoundé, l’hôpital Laquintinie de Douala, le Centre Jamot de Yaoundé et le Chu de Yaoundé. En périphérie, on comptait les hôpitaux provinciaux et les 49 hôpitaux départementaux correspondant à la division administrative du Cameroun de l’époque. La politique volontariste mise en œuvre par le Président Paul Biya a permis au paysage sanitaire de s’enrichir de nouvelles structures de référence, à l’instar de l’hôpital général de Douala (1987), l’hôpital général de Yaoundé (1988), l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé (2002) et celui de Douala, le Centre national des urgences médico-chirurgicales de Yaoundé (Cury). Chaque région est aujourd’hui dotée d’au moins un hôpital de référence. Le Cameroun compte aujourd’hui 3164 formations sanitaires publiques et privées, dont 04 hôpitaux généraux, 05 hôpitaux centraux et assimilés, 13 hôpitaux régionaux et assimilés, 340 centres médicaux d’arrondissement et assimilés, 2547 centres de santé intégrés et assimilés.
L’offre publique en formations sanitaires toutes catégories est de plus de 70%. Les pouvoirs publics s’orientent également vers la formation d’un personnel de santé hautement qualifié. A la faveur de la réforme universitaire de 1993, le Centre Universitaire des Sciences de la Santé (CUSS) de Yaoundé, créé en 1969, a été transformé en Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales. Son rôle est de former des médecins de qualité.
Dans le secteur de l’éducation, des efforts considérables sont faits pour augmenter l’offre et améliorer la qualité de l’éducation ; et pour assurer une adéquation entre la formation et le marché de l’emploi.
Education
Dans l’éducation de base, on note la gratuité de l’enseignement primaire, en vigueur depuis une dizaine d’années ; le quadrillage systématique du territoire national par des écoles primaires ; la construction d’environ 500 salles de classe en moyenne par an ; les recrutements massifs des enseignants ; les subventions à l’enseignement privé d’environ 2 milliards de Fcfa par an ces dernières années ; l’institution du paquet minimum aux écoles publiques pour environ 2 milliards de Fcfa/an.
Dans l’enseignement secondaire général, technique et normal, les mêmes efforts sont fournis. La carte scolaire nationale s’est beaucoup enrichie au cours des 30 dernières années. Les lycées et collèges ont poussé partout comme des champignons et ne sont plus, comme jadis, l’apanage de quelques centres urbains.
L’enseignement supérieur n’a pas échappé à cette nouvelle dynamique impulsée par le chef de l’Etat. D’une seule Université en 1982 – l’Université de Yaoundé – le Cameroun compte aujourd’hui une dizaine de sites universitaires de même que de nombreuses Institutions privées d’enseignement supérieur.

Ntic
Dans le domaine des services et les technologies nouvelles, on retient notamment : le parachèvement de l’installation de 3.200 km de câble à fibre optique permettant de couvrir les dix régions du pays, une quarantaine de départements sur 58 et plusieurs chefs- lieux d’arrondissements ; la poursuite de la mise en place, avec le concours des partenaires au développement, d’un réseau à haut débit pour l’interconnexion des administrations publiques ; télé-enseignement et télé diplomatie dans le cadre du projet panafricain des services en ligne ; l’ouverture des télécentres communautaires polyvalents. Afin de permettre aux grandes villes camerounaises de se doter de réseaux de télécommunications modernes à haut débit, un programme d’investissement a été mis sur pied pour la construction des réseaux métropolitains en fibre optique dénommé « boucles optiques urbaines » dans les 10 régions.
L’agriculture, au sens large du terme, poursuit sa révolution silencieuse à travers la mise en œuvre des programmes de développement des productions végétales, animales, halieutiques et sylvicoles. Des avancées considérables sont enregistrées dans le domaine de la mécanisation agricole avec l’usine de montage de tracteurs d’Ebolowa grâce à la coopération indienne. L’amélioration du cadre de vie des populations et la gestion durable des ressources naturelles sont aussi à signaler. Le secteur rural a bénéficié de nombreux projets financés sur fonds PPTE tels que l’aménagement des pistes rurales et autres. En conclusion, l’ensemble de ces réalisations montre clairement que le chef de l’Etat creuse méthodiquement les sillons de l’agriculture de seconde génération.
Sport
Par ailleurs, le président Paul Biya a toujours accordé une place de choix au sport dans sa philosophie politique. D’ailleurs, il n’existe pas pour lui « de sports mineurs » ni « de sports majeurs ». Par exemple, le stade Ahmadou Ahidjo avait il y a quelque temps, reçu une cure de jouvence, de même que les stades annexes et les voies d’accès.
En plus, le développement des infrastructures sportives a connu un grand bond, dont les stades, mais aussi celles de transport comme les routes, les hôtels, les aéroports et les voies de Communication préoccupent le président de la République. Par exemple, les stades de Garoua, d’Olembé à Yaoundé, le stade Omnisports de Bépanda ou de Japoma à Douala devront être livrés d’ici peu.
Désormais, le Cameroun, lancé sur la voie de l’émergence, doit préserver et consolider tous ces acquis. De même que des efforts considérables s’imposent dans quasiment tous les secteurs. A cet effet, de nombreux chantiers, portant sur le développement des infrastructures, la modernisation de l’appareil de production, l’amélioration de l’environnement des affaires et le soutien au secteur privé, l’appui au développement local, vont se poursuivre, comme l’a promis le chef de l’Etat dans son discours d’investiture, au lendemain de sa brillante victoire lors de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Comme dirait un sage, gouverner pendant près de quatre décennies est déjà en soi une grande victoire politique, sans appel, que les Camerounais sont d’ailleurs prêts à lui renouveler. « Ne dure pas au pouvoir qui veut… ».

Serge Williams Fotso

Articles liés