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PAUL BIYA, Quel Président !

Aux  yeux de tous et au regard de l’Histoire, Paul Biya s’est construit comme l’homme d’une double genèse :

d’une part l’homme du 06 novembre 1982, d’autre part l’homme du 24 mars 1985. D’un côté l’héritier, de l’autre le pionnier.

 

De cette double genèse procèdent une philosophie et un enseignement qui se résument en ce que l’héritier n’est pas seulement et nécessairement celui qui reçoit, il est aussi et surtout celui qui conçoit. Telle est la posture caractéristique du tournant décisif intervenu dans la trajectoire de la vie politique au Cameroun, il y a trente ans.

Pour consolider la rupture apaisée avec l’héritage, Paul BIYA choisit Bamenda et le rassemblement, mais pas n’importe quel rassemblement, le rassemblement démocratique du peuple camerounais.

La naissance du Parti et de son projet se fait en assumant le passé, la rupture n’en est que plus significative.

Le RDPC émerge et avec lui, Paul Biya dans ses habits neufs et toujours, et par-dessus tout, traversant tout, cette voix et ce timbre vocal auxquels on n’a pas toujours accordé toute l’importance méritée dans la connaissance du Président.

 

Or, c’est par le timbre vocal de Paul Biya que le Renouveau marque fondamentalement la transition avec l’ancien régime.

Certes, le Renouveau se découvre comme une philosophie politique socio-humaniste, inspirée par les valeurs de solidarité et de liberté, guidée par les principes de rigueur, de moralisation, de démocratisation et de justice sociale, adossée aux idéaux de paix, d’unité, de travail, de patriotisme et de tolérance.

Mais le Renouveau se donne surtout à entendre. Il s’identifie à une voix.

La musicalité avenante du timbre vocal de Paul Biya et son phrasé sobre s’inscrivent ainsi en cohérence avec les principes et valeurs portés par l’idéal du Renouveau. D’emblée, ils agissent  comme des facteurs d’apaisement dans une société presqu’à bout de souffle.

 

Apparemment si fragile mais surtout si différente et si rassurante, la voix du Président conquiert très vite les cœurs des Camerounais.

C’est en effet une voix d’empathie, de sympathie et teintée d’humanisme qui suffit, à elle seule, à rapprocher le pouvoir du peuple.

Révélatrice de son calme, de sa pondération et de sa discrétion  plus que tout autre trait de sa personnalité, la voix, chez Paul Biya donne l’impression d’écouter plus qu’elle ne parle, autant qu’elle semble s’adresser à chacun individuellement et chuchoter à chaque oreille discrètement.

C’est une voix de rapprochement qui évite d’agresser ou de blesser, c’est surtout une voix qui ne renonce jamais.

   

Car Paul Biya fait toujours ce qu’il dit, non sans avoir dit ce qu’il va faire, agissant avec pondération, fermeté et autorité, tout en finesse, à l’exemple du fauve qui frappe au moment et là où on l’attend le moins.

Curieusement, malgré le temps qui passe, presque personne ne semble vraiment y prendre garde, et toujours l’on s’étonne des décisions du Président.

C’est ainsi qu’il continue de faire du RDPC une puissante locomotive du jeu politique dans notre pays.

C’est ainsi qu’il avance dans sa bataille pour la rigueur et la moralisation des comportements.

C’est ainsi  qu’il mène le navire Cameroun, entre eaux tranquilles et mer agitée.

  

Dans cette extraordinaire odyssée en effet, l’adversité n’est jamais loin : blessures des années 1984 ; transition tumultueuse des années 1990 ; aventure sans lendemain des appentis sorciers en 2008 ; conséquences sociales liées à l’explosion de la précarité ; différends frontaliers ; virus terroriste et tentatives récurrentes de déstabilisation.

Mais, en dépit des déceptions, des incompréhensions et des trahisons, malgré l’adversité et les contrariétés, nonobstant les attaques virulentes, injustifiées et mensongères contre sa personne et ceux qui lui sont chers, Paul BIYA déroule son projet politique en une progression tout en nuances, accélérée ou temporisée selon les circonstances, mais jamais précipitée, jamais improvisée, et surtout jamais obligée, fort du soutien, de la confiance et de la compréhension renouvelées du peuple camerounais.

 

Reste néanmoins une question : comment un homme qui fait de toute sa vie un faisceau de valeurs, de probité, d’honneur et d’intégrité, peut-il être aussi violemment et injustement agressé au cœur même de ses convictions existentielles ?

Face à l’animosité aveugle, Paul Biya reste de marbre. Il ne dit rien, non pour consentir, mais pour laisser éclater d’elle même la vacuité des accusations. Ce faisant, le Président formule à l’intention des acteurs politiques quatre principes fondamentaux en matière de communication dans la société de l’information qui est la nôtre : parler peu ; éviter de parler pour ne rien dire ; parler pour se faire entendre ; laisser parler le silence.

 

La crise des ajustements ayant aggravé le décrochage entre Etat-société et prospérité, le défi majeur auquel le Cameroun est appelé à faire face est celui de la prospérité.

Voilà pourquoi le discours de Paul Biya se décline aujourd’hui, en priorité autour d’un axe privilégiant la quête économique de la croissance qui constitue une condition macro-économique nécessaire à l’amélioration des conditions de vie des Camerounais.

Là-dessus, le Président est catégorique : « les priorités que nous nous sommes fixées – relance de la croissance, amélioration du niveau de vie, lutte contre la corruption – constituent ma feuille de route. Les circonstances peuvent nous rendre la tâche plus ardue, mais, soyez-en sûrs, nous ne reculerons pas devant les obstacles »

  

Oui, « Le Cameroun, c’est le Cameroun ».

Certes, la formule, rendue populaire par Paul Biya, s’impose désormais comme la devise de l’exception camerounaise.

Mais au-delà, elle montre le Président tel qu’en lui-même : patriote avéré, esprit libre, libéral, moderne, intègre, rigoureux, farouchement démocrate et humaniste, fondamentalement tolérant et patient, extrêmement jaloux de l’indépendance de son pays qui ne saurait être, à ses yeux,  la chasse gardée de personne d’autre que des seuls Camerounais eux-mêmes.

Tout y est dit sur la passion du Président pour son pays et ses compatriotes, sur sa détermination à ne jamais rien céder lorsqu’il s’agit de la dignité, de l’identité, de l’intégrité et de la souveraineté du Cameroun.

Tout y est dit sur la posture diplomatique du Cameroun fondée sur la recherche de l’efficacité dans la discrétion comme l’illustre si bien  la guerre contre Boko Haram. Sur ce sujet, le Président s’exprime très peu, sans doute parce que les victoires militaires et diplomatiques parlent d’elles-mêmes.

Tout y est dit enfin sur le rapport du Président au temps dont il entend toujours rester le maître dans l’exercice de ses fonctions, se refusant d’agir sous la pression et dans la précipitation, quoi qu’on puisse dire.

   

On a récemment présenté Paul Biya comme quelqu’un  « qui reste toujours en retrait. Qui préfère voir sans être vu. Qui ne se raconte pas, ne s’expose pas… Un silencieux et un ascète issu du peuple…. ».

C’est dire que quoi qu’on sache, quoi qu’il montre, quoi qu’il dise,  au fond, le Président demeure toujours une énigme totale, entière et profonde.

Une énigme qui  semble  grandir et se complexifier au fil des ans, comme si elle se nourrissait des aléas de la fonction présidentielle.

Une énigme qui confère au Président son aura et lui permet de prendre la hauteur nécessaire pour assumer pleinement ses nobles responsabilités.

Une énigme qui préserve son image d’homme lion, d’homme courage, de Président qui rassure et qui fait la fierté des Camerounais, spécialement, en ce trentième anniversaire du Parti, des militantes et des militants du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais.

   

Dans le monde incertain qui est le nôtre aujourd’hui, les Camerounaises et les Camerounais ont encore grand besoin, et ils le savent très bien, de la sagesse, de la pondération, du génie, de l’habileté, de l’expérience, du savoir-faire et du feeling et figthing spirit de Paul Biya, pour conduire, le fantastique destin du Cameroun, cette « Afrique en miniature » dont la posture historique  constitue un gigantesque gisement d’espérance.

Joyeux anniversaire, Monsieur le Président !

Par Pr Paul Célestin NDEMBIYEMBE

Membre du Comité Central

Conseiller auprès du Secrétariat Général du Comité Central

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